Opéra « La Flûte enchantée ou le Chant de la Mère »

Samedi 11 mai, l’Opéra de Lille vous invite à partager sur grand écran à Arenberg Creative Mine la retransmission en direct de l’opéra-événement de ce printemps : La Flûte enchantée ou le Chant de la Mère.

Le metteur en scène Romeo Castellucci propose une nouvelle vision radicale du dernier opéra de Mozart. Créé en 1791, année de la Terreur Révolutionnaire en France, l’opéra raconte les épreuves traversées par un jeune prince, Tamino, pour retrouver la princesse Pamina. La jeune fille a été enlevée à sa mère, la Reine de la Nuit, par un tyran autoritaire, Sarastro, grand prêtre d’une civilisation nouvelle qu’il veut imposer à tous.

Romeo Castellucci choisit non pas de raconter les aventures initiatiques de Tamino et Pamina, mais bien d’interroger le chef-d’œuvre mozartien, son contexte et ses puissants symboles.

Il prend le parti féminin de la Reine de la Nuit et montre sa maternité meurtrie, symbolisée sur scène par des femmes qui tireront leur lait et dont le lait sera perdu.

Il remet en question le personnage de Sarastro, souvent présenté comme celui qui porte un projet politique libérant l’homme, inspiré des Lumières. C’est le visage d’un tyran inégalitaire qui perce sous le discours « éclairé » de Sarastro. Sur scène, des femmes aveugles, composant la cour de la Reine de la Nuit, et des hommes brûlés, composant celle de Sarastro, incarneront cette lumière devenue malveillante et dangereuse. Faisant le choix d’éliminer les textes parlés, Romeo Castellucci convoque sur scène la parole bouleversante de ces témoins dont l’expérience de vie révèle des dimensions inexplorées du chef-d’œuvre mozartien.

Cette opposition entre la lumière et la nuit se retrouve dans tout le spectacle, qui est construit en symétrie et en opposition. Chaque chanteur aura son double, à l’exception de la Reine de la Nuit, pilier de la création.

Les deux actes sont très différents : le premier très « rococo », un peu artificiel, devient presque étouffant par la surenchère de décors et de costumes. À l’inverse, le second acte, très sobre, revient au cœur de l’humanité, de ses émotions, de ses espoirs et de sa tragique réalité.

 

La Flûte enchantée ou le Chant de la Mère

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

présentée sans les textes parlés

Direction musicale : Eivind Gullberg Jensen

Mise en scène, décors, costumes, lumières : Romeo Castellucci

Collaboratrice artistique : Silvia Costa

Chorégraphie : Cindy Van Acker

Collaboration à la scénographie & dessin algorithmique : Michael Hansmeyer

Dramaturgie : Piersandra di Matteo et Antonio Cuenca Ruiz

Assistante à la mise en scène : Maud Billen

Chef de chant : Benjamin Laurent

Chef de chœur : Yves Parmentier

Préparateur musical Knaben et accompagnateur des enfants : Benoît Giaux

Assistant lumières : Marco Giusti

Avec

Sarastro et l’Orateur : Tijl Faveyts

La Reine de la Nuit : Aleksandra Olczyk

Tamino : Tuomas Katajala

Pamina : Ilse Eerens

Papageno : Klemens Sander

Papagena : Tatiana Probst

Monostatos : Mark Omvlee

Première Dame : Sheva Tehoval

Deuxième Dame : Ambroisine Bré

Troisième Dame : Caroline Meng

Premier Prêtre et deuxième homme d’arme : Yoann Dubruque

Deuxième Prêtre et premier homme d’arme : Pierre Derhet

Trois garçons : Sofia Royo Csocka, Tobias Van Haerperen, Elfie Salauddin Crémer, Axel Basyurt, Alejandro Enriquez, Aya Tanaka

16 comédiens

Chœur de l’Opéra de Lille

Orchestre National de Lille

Coproduction Théâtre de la Monnaie, Bruxelles, Opéra de Lille

Production du live Opéra de Lille et Ozango

Réalisation Myriam Hoyer

 

La vision très personnelle de La Flûte enchantée ou le Chant de la Mère proposée par Romeo Castellucci n’est pas recommandée pour un jeune public.

 

Renseignements et réservations par téléphone au 03 27 09 91 56 ou en ligne ICI